Le programme des séminaires de l'année 2023-2024 est en ligne. Il est diffusé dans la section Séminaires (Activités scientifiques).

Le programme des conférences ouvertes de l'année 2023-2024 est en ligne. Il est diffusé dans la section Calendrier (Activités scientifiques).

CONGRÈS INTERNATIONAUX
2024

LETTRES
D'INFORMATION

PUBLICATIONS

La section "Publications" vise à faire connaître les références bibliographiques des membres (publications éditées ou à paraître), les conférences déjà données ainsi que les articles qui traitent de questions théoriques, cliniques et de technique psychanalytique. Une section est également consacrée aux commentaires d'articles et d'ouvrages.
(Dans la sous-section "Publications des membres", les titres en rouge renvoient au résumé ou au texte intégral de l'article).

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Conférences

Thème des conférences de l'année 2023-2024

IDENTITÉS EN SOUFFRANCE


Illustration : Wifredo Lam, The Jungle (La Jungla), 1943. Investigating Identity (MoMa).


Argument du thème de l'année
Mona Chahoury Charabaty

Il s'agit d'un concept (Identité) qui a été jusque-là considéré comme « non analytique », plutôt du domaine de la psychologie sociale.
Avec la montée en flèche des problématiques narcissiques, les débats actuels sur la question du « genre », de la « fluidité » psychosexuelle, des conflits identitaires groupaux relatifs aux ethnies, confessions, des choix de changement de genre et d'espèce (se prendre pour un chien, un arbre…) qui font la une des réseaux sociaux, envahissent les programmes scolaires, déroutant éducateurs, parents et pédagogues. Les psychanalystes sont confrontés à des discours difficilement « écoutables » par référence aux grilles conceptuelles et théoriques habituelles.
La tâche est ardue et requiert de la part du psychanalyste ouverture, tolérance, souplesse et créativité ; je dirais un update de son « panier à outils » en même temps qu'une virginité d'écoute.


Programme des conférences


Thème des conférences de l'année 2022-2023

TRANSFORMATIONS


Illustration : Katya Traboulsi, 2013, Connections.



Calendrier des conférences de l'année et argument.





Conférence du 24 novembre 2022



ANALYSE À DISTANCE :
LE CADRE EN DÉTRESSE

Qu'en est-il de l'analyste ?

Mona CHAHOURY CHARABATY
Modératrice : Mouzayan Osseiran
Invitée : Monica Horovitz

ARGUMENT

Le psychanalyste, lové dans son fauteuil, fermant les yeux à volonté, écoutant les paroles et, bon gré mal gré, les rythmes biologiques, les langages du corps de son patient, dans ses expressions internes et externes, fussent-elles à la limite du perceptible.

De son côté, l'analysant prenant la route pour arriver au cabinet de l'analyste, devenu familier dans son agencement spatial, visuel, olfactif et sonore... en même temps lieu de projections fantasmatiques.
Tout cela ferait-il partie de l'histoire depuis que la pandémie a forcé le couple analytique à s'adapter à la privation de se déplacer, au confinement ?
Jamais, de l'histoire de la pratique analytique, le dispositif et le cadre n'ont autant été mis à mal, re-questionnés dans leur habituelle cohésion spatio-temporelle.
Qu'en est-il des conséquences de cette tempête qui déstabilise le dispositif habituel dans la cure et les psychothérapies ?
Cette conférence ne prétend pas cerner la question mais proposer un champ de réflexion.



Le jeudi 24 novembre 2022 à 19h30 à l'hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro.

Format hybride (présentiel et distanciel)

Lien de la visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).





Conférence du 8 décembre 2022







TOUS MASOS ?

François LADAME

Modératrice : Mona Chahoury Charabaty
Discutant : Maurice Khoury


François LADAME est psychiatre, psychanalyste et ancien président de la Société suisse de psychanalyse. Médecin, chef d’unité de psychiatrie de l’adolescence à Genève et spécialiste du suicide et du psychodrame analytique, il est aussi l’auteur de plusieurs articles et ouvrages, dont Le suicide chez l'enfant et l'adolescent, Les états psychotiques à l'adolescence, Haine et adolescence : qui hait qui ? et Les éternels adolescents.
De 2010 à 2021, il préside le comité de parrainage de l'Association psychanalytique internationale qui travaille avec l'ALDeP dans une réflexion qui combine organisation institutionnelle, formation de candidats à la psychanalyse et développement de la pensée clinique et théorique.




ARGUMENT

Le masochisme est vieux comme le monde. Ses visages sont multiples et personne n’y échappe.
Comment expliquer que certains se mettent régulièrement en situation d’échec, s’autopunissent en permanence ? Comment ne pas franchir la ligne rouge d’un masochisme qui se transforme en véritable torture mentale ?
L’enfermement dans le masochisme n’est pas une fatalité. Il existe des voies pour s’en affranchir et alléger sa vie.
C’est tout le propos de ce livre, nourri par l’expérience clinique mais aussi par de nombreuses références littéraires et cinématographiques, qui éclaire de manière très vivante ce processus interne si particulier.

Feuilleter cet ouvrage en cliquant ici (Ed. Odile Jacob, 2022).


Le jeudi 8 décembre 2022 à 19h30

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).





Conférence du 16 février 2023







QUAND SE DIVISER DEVIENT NÉCESSITÉ
Clivages : éléments de réflexion


Maurice KHOURY

Modératrice :
Marie-Thérèse KHAIR BADAWI


ARGUMENT

Le clivage, très tôt apparu dans les textes de Freud avec ses premières découvertes (états hypnoïdes, clivage de la conscience dans l’hystérie, clivage entre conscient et inconscient, clivage des deux principes, plaisir et réalité, etc.) trouve ses lettres de noblesse quelques années avant sa mort dans deux textes majeurs : Le fétichisme (1927) et Le clivage du moi dans le processus de défense (1938). Dans ces deux textes, la notion se formalise et devient mieux spécifiée : les deux parties clivées du moi sont totalement séparées et fonctionnent parallèlement ; l’une et l’autre trouvent leur compte.

Cette découverte le met sur le chemin d’une autre notion autrement importante : si clivage et fragmentation opèrent avec beaucoup de doigté pour sauver le psychisme, c’est que « la fonction synthétique du moi » n’est plus opérante. Plus encore : les lignes de clivage du psychisme sont primitivement dessinées et la fonction synthétique qui tente de faire son travail défie l’hypercomplexité fonctionnelle et économique de la psyché humaine.
Le clivage – et la fragmentation – peut donc être aussi bien une défense, une solution qui viendrait sauver le psychisme humain d’un conflit sans dégagement, qu’une notion considérée comme une donnée de base qui contribue à la richesse et à la complexité du psychisme.

À considérer ainsi la fonction du clivage, l’écoute analytique prend une autre tournure, observant la totalité d’un paysage dispersé – néanmoins élémentairement organisé –, plutôt qu’un tableau déjà structuré par des grilles de lecture et des préjugés théoriques scrupuleusement adoptés.


Le jeudi 26 février 2023 à 19h30

Siège de L’ALDeP


Galerie Ghandour, rue Ahmad Chawki, Minet al Hosn
Centre-ville de Beyrouth, 1er étage, porte 28
(Imm. du restaurant Balthus - fermé actuellement)



Format hybride (présentiel et distanciel)

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).




Conférence du 9 mars 2023





MOI IDÉAL ET HYPERMODERNITÉ

Martina BURDET

Modératrice : Mona Chahoury Charabaty


Martina BURDET DOMBALD est analyste formatrice à l'Association psychanalytique de Madrid et membre de la Société psychanalytique de Paris, sociétés composantes de l'Association psychanalytique internationale (IPA). Elle est ancienne secrétaire générale de la Fédération européenne de psychanalyse (EPF) où elle préside actuellement un groupe de travail sur l'analyse à distance. Elle travaille en outre en cabinet privé à Madrid.
Elle est l'auteure de nombreuses publications sur les thèmes suivants : masochisme, transfert-contre-transfert, psychosexualité, complexe d'Œdipe, excitation, amour et traumatisme.
Elle a publié son premier livre en 2018, traduit en anglais et paru en 2020 sous le titre Love in the Time of the Internet. Do you l@ve me or do you follow me?


ARGUMENT

Les divers changements paradigmatiques et les véritables progrès techniques au niveau social apportent-ils simplement de nouveaux outils aux conflits psychiques de toujours ou assiste-t-on à de véritables métamorphoses des subjectivités du sujet hypermoderne ? Métamorphoses consécutives aux nouveaux idéaux qui convergent de manière prédominante vers un narcissisme exacerbé en unisson avec diverses déclinaisons d'un Moi Idéal qui tend vers l'exclusivité ou même l'au-delà du principe du plaisir, l'euphorie du toujours plus hors-limite de la société hypermoderne érigée sur la révolution miraculeuse que suppose l'ensemble formé par l'informatique, les nouvelles technologies et plus récemment la passion pour les données ; le tout en consonance avec un changement paradigmatique au niveau de la temporalité marquée par le présentisme et le culte de l'urgence.

Que pense le psychanalyste de ce quotidien fait aussi de Métavers ou de Web 2.0 qui règnent sur nos idéaux sociaux ? Peut-il se permettre de penser que nous sommes en train de passer de la crainte de la castration par le père à l'angoisse face au maternel ; du trop loin et de l'angoisse de solitude, d'être sans recours (Hilflosigkeit) à un trop plein étouffant ; ou encore de l'impuissance au délire de toute puissance idéale ?


Le jeudi 9 mars 2023 à 19h30

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).


Peinture : Katya Traboulsi




Conférence du 27 avril 2023



MAINTIEN DU LIEN ET TRANSFORMATION

Yara DEBBAS TABET

Modérateur : Maurice Khoury
Invitée : Monica Horovitz


À partir de l'ouvrage

Écrits intimes de psychanalystes pendant la pandémie
Journal de voyage en Confinia


(Sous la direction de M. Horovitz et P. Krzakowski)


ARGUMENT

« Cet ouvrage se lit aussi comme une forme spontanée de recherche, d’interrogation du processus analytique étendu à la pratique de le téléconsultation. Il est né de la pandémie du Covid-19 et de l’initiative de Monica Horovitz, rejointe par Janine Puget. Ces deux psychanalystes, intéressées par la clinique de l’excès, répondaient à la nécessité de penser les effets d’une société néolibérale piégée dans la temporalité d’une vie subitement à l’arrêt. »

Entre rencontres, travail d’écriture et de penser, des liens se sont créés grâce à cette expérience groupale et ont permis de vivre « autrement » la crise du Covid, en tant qu’analyste et dans un mouvement de pensées partagées ; c’est ce que cette conférence va relater.
Réfléchir aux liens et aux transformations en temps de crise est une invitation à poursuivre dans l’après-coup de la pandémie cette discussion.

Le jeudi 27 avril 2023 à 19h30

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).


Illustration de couverture : Pablo Reinoso




Conférence du 15 juin 2023







LES EXPÉRIENCES TRAUMATIQUES DE GUERRE
Entre transmission et transformation


Maya BOU KHALIL

Modératrice :
Marie-Thérèse KHAIR BADAWI


ARGUMENT

Selon les sources officielles, la guerre civile au Liban (1975-1990) a causé plus de 150.000 morts et 350.000 blessés, soit 8,35 % et 12,5 % de la population libanaise évaluée à 2,8 millions d’habitants en 1994 [1]. A la fin de cette guerre, nous comptons aussi 17.000 disparus et des centaines de milliers d'exilés ou de déplacés. Les chiffres et les pourcentages en rapport avec les victimes de guerre sont clairs car les statistiques dénombrent rapidement les pertes et les blessures réelles.

Mais qu’en est-il des blessures psychiques qui ont, dès lors, marqué l’histoire de la plupart des libanais et celle de leurs enfants ? Qu’en est-il des abus, des maltraitances, des dysfonctionnements familiaux, des décompensations et des suicides qui ont eu lieu durant et après la guerre et qui ont été dus à l’exposition chronique à l’effroi et à l’atrocité, aux pertes et à l'insensé non-symbolisable ?

Des études, des écrits ainsi que des tentatives de symbolisation ont eu lieu suite à ce traumatisme collectif mais nous avons choisi de répondre à celles qui concernent le destin de ces traumatismes. Quelles en sont les traces sur l'inconscient individuel et collectif surtout que le travail de mémoire n’a été que timidement tenté et que les deuils semblent congelés ? Quels en sont les restes sur le plan des relations intrafamiliales ainsi que sur le plan transgénérationnel ? « Qui » devenons-nous lorsque nous sommes pénétrés et envahis par toutes ces horreurs » [2] ? La transformation serait-elle possible un jour, ou ce n’est que la transmission aux générations suivantes qui permettrait peut-être une forme de transformation, dont on ne serait pas témoins ?

[1] Estimation de la communauté économique de l’Ouest asiatique (Figuié, 1996, p. 17).
[2] Gampel, Y. (2016). Différents mouvements de transmission : transmission radioactive destructive - transmission radioactive creactive. ERES, p. 136.


Le jeudi 15 juin 2023 à 19h30.

Format hybride (présentiel et distanciel)


Présentiel : Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro.
Distanciel : Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).


Illustration : @2016-2021 Balbusso Twins Artworks War.



Thème des conférences de l'année 2022











Le processus de

l'ADOLESCENCE


l'INACHÈVEMENT ?












Conférence du 20 janvier 2022


POURQUOI UNE ADOLESCENCE ?

François LADAME
Présentation : Mouzayan Osseiran

Cette conférence devait être présentée par François Ladame à Beyrouth le 18 octobre 2019. Elle a été annulée en raison des circonstances que traverse le pays et remplacée par une présentation filmée qu’il a bien voulu nous adresser. Le débat se fera en présence du conférencier à la fin du visionnage.

« L’adolescence est un processus psychique long et semé d’embûches, mais incontournable pour être à même de dire « adieu » à l’enfance et entrer dans l’âge adulte sans trop de dommages. » F. L.

François Ladame est psychiatre, psychanalyste et ancien président de la Société suisse de psychanalyse. Médecin, chef d’unité de psychiatrie de l’adolescence à Genève et spécialiste du suicide et du psychodrame analytique, il est aussi l’auteur de plusieurs articles et ouvrages, dont Le suicide chez l'enfant et l'adolescent, Les états psychotiques à l'adolescence, Haine et adolescence : qui hait qui ? et Les éternels adolescents.

Entre 2010 et 2021, il a présidé le comité de parrainage de l'Association psychanalytique internationale pour l'ALDeP dans une réflexion qui combine organisation institutionnelle, formation de candidats à la psychanalyse ainsi que développement de la pensée clinique et théorique.

Le jeudi 20 janvier 2022 à 19h00, par visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).




Conférence du 17 février 2022


À FLEUR DE PEAU

Marquage et scarification chez l'adolescent
Symptôme ? Langage ? Aménagement ?


Nayla de COSTER

Présentation : Mouzayan Osseiran
Modératrice : Yara Debbas Tabet


Argument


La scarification ou le Self Cutting est un symptôme, mais aussi un langage et un aménagement chez l’adolescent. L’intrication corps/psyché se trouve au cœur du passage de l’adolescence avec ce qu’elle entraine de violence et de destructivité, qui aident cependant à lutter contre le non-sens et la dépression primaire réactivée.
L’adolescence est un remue-ménage, une confrontation à la sexualité génitale, une confrontation à plusieurs deuils (avec la peur de l’exclusion de la scène primitive) ainsi qu’aux conflits des identifications.
À l’adolescence, le corps se transforme en un corps sexué qui peut être vécu comme un ennemi étrange et inquiétant qu’il faut haïr et attaquer. Pourtant, « se faire la peau » ou se « refaire une peau » est peut-être aussi le seul moyen pour l’adolescent de se construire une enveloppe contenante qu’il n’a pu recevoir de la mère ou de l’environnement défaillant (Anzieu, 1985).

Le jeudi 17 février 2020 à 19h00

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).


Illustration : Kader ATTIA.




Conférences du 3 mars 2022




DÉMON DU MIDI

Retour d'adolescence ou cure de jouvence ?


Mona CHAHOURY CHARABATY

Présentation : Mouzayan Osseiran
Modératrice : Rose Marie Nassif




LA CRISE DU MILIEU DE VIE AU FÉMININ

Terminus ou nouveau départ ?


Ghassan ASSAF

Présentation : Mouzayan Osseiran
Modératrice : Rose Marie Nassif






Arguments

Sans permission, le démon de midi, impétueux et impératif, fait irruption au milieu de la vie de l'homme, l'engageant dans un tourbillon inextricable de vérité et d'illusion, de prise de risques et d'angoisse, entre l'euphorique et le catastrophique, faisant croire à une nouvelle jeunesse inédite ou même à une sorte de ré-engendrement.
S'agit-il d'une nouvelle adolescence ou du dernier élan d'une virilité menacée de déclin ? Quelle éclairage amène la métapsychologie à ce phénomène presque universel ?

Mona Chahoury Charabaty


La crise du milieu de vie chez la femme est inséparable du réel biologique que constitue la ménopause. Cette crise est vue par de nombreux psychanalystes, dont Hélène Deutsch et Jacqueline Schaeffer comme une reviviscence de la crise pubertaire où la problématique de la castration refait surface. En évoquant André Green, certains décrivent la ménopause comme une castration blanche.
A la ménopause s’opère un remaniement pulsionnel qui met en jeu les différents rôles qu’occupe la femme. Ainsi, les cartes se mélangent et leur redistribution ne s’avère pas toujours facile. Une désintrication pulsionnelle se fait entre le maternel et le pulsionnel et la libido ainsi désinvestie du maternel devrait trouver un autre objet. Deviendrait-elle une force destructrice à travers la dépression ou les affections somatiques, ou un agent explosif à travers l’éclatement du couple ? Constituerait-elle le début d’une aventure amoureuse ou sexuelle ? ou l’occasion d’un travail sublimatoire grâce auquel la femme découvre en elle-même un potentiel non encore exploité ?
La question serait la suivante : la crise du milieu de vie serait-elle le début de la fin de la vie pulsionnelle féminine ou bien l’occasion d’un nouveau départ où le féminin serait défini autrement ?

Ghassan Assaf

Le jeudi 3 mars 2020 à 19h00

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).


Illustration : Irina Nass.




Conférence du 7 avril 2022



PETITES ET GRANDES MARQUES DU CORPS À L'ADOLESCENCE

Marilia AÏSENSTEIN

Présentation : Mouzayan Osseiran
Modératrice : Mona Chahoury Charabaty


Marilia AISENSTEIN est membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris (SPP) et de la Société hellénique de psychanalyse.
Ancienne présidente de la SPP et de l’Institut de psychosomatique de Paris (IPSO), elle a reçu le prix Maurice Bouvet en 1992. Elle a occupé différentes fonctions dans les instances psychanalytiques internationales (IPA).
Elle vient de publier Désir, douleur, pensée ; Masochisme originaire et théorie psychanalytique, paru chez Ithaque.


Argument

Le nombril ou ombilic est la première marque sur le corps du nouveau-né, trace indélébile et universelle de la séparation du ventre maternel par la section du cordon.
Les marques sur la peau, traces accidentelles ou voulues, sont ou deviennent des opérateurs symboliques puissants : dans le Judaïsme, la circoncision inscrit dans la chair du garçon son alliance à Dieu. Plus tardive pour les Musulmans, elle marque l’entrée dans la communauté. Chez les Maoris, tribu de Nouvelle Zélande, les tatouages confèrent le statut social de guerrier.
Depuis la plus haute antiquité incisions, scarifications, tatouages ont la signification de rites de passage et signent l’appartenance à un groupe ou à une société. Au cours de l’adolescence où le corps sexué s’impose cette problématique identitaire est exacerbée.


Le jeudi 7 avril 2020 à 19h30

Visioconférence via Zoom (cliquez pour y accéder).


Illustration : Of Others, Katya Assouad Traboulsi.




Thème de l'année 2021

CRISES, RUPTURES, TRAUMAS ET TRANSFORMATIONS

(Calendrier des conférences)


Argument (M. Osseiran)

Quel est le rapport entre trauma, événement traumatique et quelles en seraient les conséquences possibles sur le psychisme ? Evidemment, il faudrait d’emblée affronter – quand on parle ou que l’on écrit sur le sujet – toute la difficulté qui réside dans la distance entre le tragique, le dramatique de l’événement traumatique, et la situation de maîtrise qu’implique la parole ou l’écriture.

De même, la place d’où l’on parle revêt, quand il s’agit du trauma, une importance de premier ordre ; la place où l’on se situe pour écouter la parole qui l’évoque. Il en résulte une notion de légitimité, tant de la parole que de l’écoute.

Or, l’une et l’autre qualité sont accordées, dans un premier mouvement du moins, à ceux qui ont vécu le trauma, de près ou de loin, en qualité de victimes directes ou indirectes, parents, enfants, amis.

Rien de surprenant à cela, en somme, dans la mesure où les témoignages recueillis chez les uns et les autres permettent de connaître l’histoire de l’événement traumatique, et d’en considérer les effets à plus ou moins long terme. Il n’existe pas de proportionnalité obligée entre l’effet du trauma et l’événement traumatique. Mais certains événements traumatiques ont un impact social, politique, humain, plus large que d’autres.

Citons par exemple l’explosion du port de Beyrouth, la pandémie du Covid-19, ou encore l’énorme krach économique au Liban depuis octobre 2019. Nous naviguons là dans des eaux semées d’écueils : comment évaluer le caractère « étranger » ou non dans telle ou telle espèce de trama ? S’agit-il d’une valeur intrinsèque à l’événement ou de la résonance qu’une situation traumatique déclenche chez tel ou tel ? Qu’en est-il du trauma s’il n’est pas partagé ? A-t-on les possibilités d’aider le traumatisé à se remettre à la vie, à l’œuvre de la vie ? Y parvient-on simplement par la marque de la compassion et de l’indignation ?

Dans le souci de transmettre une lecture psychanalytique des événements que nous vivons, l’ALDeP souhaite partager avec vous sa lecture/écriture des évènements comme condition d’une survie possible, à court ou à long terme.


Jeudi 4 mars 2021

CONFÉRENCE
IMPRESSIONS D'UNE RÉVOLUTION AU LEVANT : ÉCHAPPER ENFIN À LA RÉPÉTITION DES TRAUMATISMES
Marie-Thérèse KHAIR BADAWI

AU SON DES MARMITES : UNE RÉALITÉ ASSOURDISSANTE
RoseMarie NASSIF ASSAF

Modératrice : Mouzayan Osseiran

Les communications de la conférence débuteront à 19h30 et seront données par visioconférence via Zoom.

Jeudi 25 mars 2021

CONFÉRENCE
LE PASSAGE À L’ACTE COMME ÉCRITURE DE L’INNOMMABLE DU TRAUMATISME
Mouzayan OSSEIRAN

Modérateur : Maurice Khoury


Jeudi 20 mai 2021

CONFÉRENCE
REVOLUTION(S) IN THE TIMES OF CORONAVIRUS
Lebanon and Cumulative Trauma
Nayla de COSTER


Jeudi 10 juin 2021

CONFÉRENCE
DÉCHIRURES DU MOI-PEAU COLLECTIF, MISE EN DANGER DE L’ENVELOPPE INDIVIDUELLE
Mona CHARABATY et Yara DEBBAS TABET



SOIRÉE FILM ET DÉBAT
UN DIVAN À TUNIS

L'Association Libanaise pour le Développement de la Psychanalyse (ALDeP) vous propose une soirée-cinéma autour du film "Un divan à Tunis" mercredi 26 février 2020 à Beirut Souks Cinemacity. La projection débutera à 19h30 et sera suivie d’une discussion autour du film.

Billet : 20 000 L. L. sur place auprès de l’ALDeP.


Synopsis

Après avoir exercé en France, Selma, 35 ans, ouvre son cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire de Tunis. Au lendemain de la Révolution, la demande s'avère importante dans son pays, mais entre ceux qui prennent Freud et sa barbe pour un frère musulman et ceux qui confondent séances tarifées avec "prestations tarifées", les débuts du cabinet sont plutôt mouvementés… Alors que Selma commence enfin à trouver ses marques, elle découvre qu'il lui manque une autorisation indispensable pour continuer d'exercer…

Pour visionner la bande-annonce du film, cliquer ICI.






CONFÉRENCE DU 16 JANVIER 2020
(Conférence reportée en raison des circonstances que traverse le pays)

À FLEUR DE PEAU
Marquage et scarification chez l'adolescent
Symptôme ? Langage ? Aménagement ?


Nayla de COSTER
Modératrice : Mouzayan Osseiran



Argument

La scarification ou le Self cutting est un symptôme, mais aussi un langage et un aménagement chez l’adolescent. 
L’intrication corps/psyché se trouve au cœur du passage de l’adolescence avec ce qu’elle entraine de violence et de destructivité, qui aident cependant à lutter contre le non-sens et la dépression primaire réactivée.
L’adolescence est un remue-ménage, une confrontation à la sexualité génitale, une confrontation à plusieurs deuils (avec la peur de l’exclusion de la scène primitive) ainsi qu’aux conflits des identifications.
A l’adolescence, le corps se transforme en un corps sexué qui peut être vécu comme un ennemi étrange et inquiétant qu’il faut haïr et attaquer. 
Pourtant, « se faire la peau » ou se « refaire une peau » est peut-être aussi le seul moyen pour l’adolescent de se construire une enveloppe contenante qu’il n’a pu recevoir de la mère ou de l’environnement défaillant (Anzieu, 1985).  

Le jeudi 16 janvier 2020 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth). 

Frais d'inscription : 15000 L. L.


Illustration : Kader ATTIA.



CONFÉRENCE DU 30 OCTOBRE 2019
(Conférence annulée en raison de la crise que traverse le pays)

UN CRI TAPI DANS SON SILENCE

Monica HOROVITZ


Argument

Ce texte donne à entendre le cri muet, la perplexité et le cauchemar comme tentative de représenter la terreur. Son écriture est le fruit de l'élaboration par l'auteure, elle-même confrontée à l'horreur, à l'éclipse qui l'aveugle et à son propre cri désespéré et muet devant la perte d'un patient dans un attentat terroriste. Il s’ensuit un effort notable à conserver la pensée psychanalytique face à la commotion traumatique. Ceci l'amène à une théorisation de l'objet obstructif, violent, menaçant. L'objet qui engendre la confusion, la terreur et attaque la pensée.

M. Horovitz parle de la passion à la première personne : passion de la psychanalyse, passion des idéaux blessés, passions qui s'agitent dans la violence sociale. Ces passions ont des conséquences sur la psyché du sujet (patient ou analyste). Elle propose alors une élaboration sur la possibilité d’acquérir une conscience historique sans sortir de l'univers théorique de l'inconscient intra subjectif et inter subjectif de la psychanalyse.

En définitive, c'est la force même de la passion qui permettra d'affronter tant de destructivité, particulièrement en temps de violence et de malaise dans la civilisation.

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Dr. Monica Horowitz, MD, Docteur ès Lettres, DESS en psychopathologie clinique, est membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris (SPP),  de la Société Psychanalytique Italienne (SPI) et Full Member de l’IPA. Elle est membre du Comité scientifique du Congrès des Psychanalystes de Langue Espagnole. Elle a donné des conférences et des séminaires aux USA, en Argentine, en Europe et au Moyen-Orient.  Elle exerce en libéral avec des adolescents et des adultes à Paris.

Monica a conçu des rencontres internationales initiées en 2013 avec Lawrence Brown et devenues par la suite « Bion in Marrakech ». Ses travaux ont été publiés dans de nombreuses revues nationales et internationales. Elle a également contribué à plusieurs ouvrages collectifs publiés en français, en anglais et en espagnol sur la pensée de Wilfred Bion.

Publications récentes :

« Un grito latía en su silencio » in « De pánicos y furias – La clínica del desborde » Edited by Alejandra Vertzner Marucco, APA, Lugar Editorial, 2016.

« An Interrupted Treatment » in « Attacks on Linking Revisited: A New Look at Bion’s Classic Work »  Edited by Catalina Bronstein and Edna O’Shaughnessy, IPA, Karnac Books, 2017.

« Psychoanalytical turmoil in cyberspace » in “Reconsidering the moveable frame in Psychoanalysis”, Edited by Isaac Tylim and Adrienne Harris, Routledge ed. New York, 2017.

« The analyst and his odyssey: like Ulysses we must nor forgot the return journey… » in « On Freud’s The Question of Lay Analysis: Contemporary Freudian Turning Points and Critical Issue » by Paulo Cesar Sandler (Editor), Gley Pacheco Costa (Editor), IPA, Routledge, 2019.

« Stormy navigation with our « secret sharer » «  in « Explorations in Bion’s ‘O’  » by Afsaneh Alisobhani and Glenda Corstorphine (Editors), Routledge, 2019.

Le mercredi 30 octobre 2019 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth). 

Frais d'inscription : 15000 L. L.




CONFÉRENCE DU 18 OCTOBRE 2019

POURQUOI UNE ADOLESCENCE ?

François LADAME
Présentation : Mouzayan Osseiran


Cette conférence devait être présentée par François Ladame à Beyrouth le 18 octobre 2019. Elle a été annulée en raison des circonstances que traverse le pays et remplacée par une présentation filmée qu’il a bien voulu nous adresser. Qu’il en soit remercié.

Pour visionner la vidéo de la conférence, cliquez ICI.

(Des diapositives accompagnent la conférence. Vous pouvez y accéder en cliquant ICI, tout en continuant à écouter la présentation).


« L’adolescence est un processus psychique long et semé d’embûches, mais incontournable pour être à même de dire « adieu » à l’enfance et entrer dans l’âge adulte sans trop de dommages. » F. L.

François Ladame est psychiatre, psychanalyste et ancien président de la Société suisse de psychanalyse. Médecin, chef d’unité de psychiatrie de l’adolescence à Genève et spécialiste du suicide et du psychodrame analytique, il est aussi l’auteur de plusieurs articles et ouvrages, dont Le suicide chez l'enfant et l'adolescent, Les états psychotiques à l'adolescence, Haine et adolescence : qui hait qui ? et Les éternels adolescents. 

Depuis 2010, il préside le comité de parrainage de l'Association psychanalytique internationale qui travaille avec l'ALDeP dans une réflexion qui combine organisation institutionnelle, formation de candidats à la psychanalyse ainsi que développement de la pensée clinique et théorique. 

Le vendredi 18 octobre 2019 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth). 

Frais d'inscription : 15000 L. L. 



Thème de l'année 2019-2020

LE PROCESSUS DE L'ADOLESCENCE

Illustration : Untitled, acr. and canvas ; patches on canvas ; 107cm 91cm.
Ara Azad Barsoumian (1962-)
2006, USA.



Argument

L’adolescence, période caractérisée par une quête d’identité et d’autonomie, introduit à un processus de subjectivation fragile dont le mode pourrait être considéré comme typique des troubles contemporains de la subjectivation dans un contexte de « nouveau malaise dans la civilisation ».

Période qui s’inscrit dans un processus allant de l’enfance à l’âge adulte, elle rejoue rétrospectivement l’enfance et anticipe l’organisation adulte de la personnalité.

Dans les cas heureux, ce processus débouche sur un « au-delà », avec peu de conséquences déstabilisantes pour la vie adulte. Dans d’autres cas de figure, on assiste à un « ratage » de ce processus, ratage qui engage des réorganisations pathologiques (folie pubertaire, breakdown, dépressivité, troubles narcissiques) ainsi que d’autres, s’exprimant par l’agir et la dépendance (anorexie/boulimie, toxicomanie, scarifications, désordres psychosomatiques de l’adolescence) et pouvant constituer des prémisses possible d’états-limites plus stables de l’adulte.

Dans un contexte plus culturel et en rapport avec des crises économiques, politiques et militaires, l’adolescence est rattrapée par des processus identitaires pathologiques groupaux, qui viennent combler la béance laissée par des fragilités narcissiques propres à cette période ; c’est le cas d’adolescents utilisés et récupérés à des fins de pouvoir politique : les enfants-soldats.

En outre, et si l’on considère cette période comme un après-coup réorganisateur des remous pulsionnels de l’enfance, la crise du milieu de vie peut pour sa part constituer un Ersatz de l’adolescence. Face aux paradoxes de la maturité et des signes de l’avancement de l’âge, s'aménage un processus intérieur où se réveille une adolescence décalée, parfois mal intégrée.

Par ailleurs, l’assaut désintégrateur et débordant des métamorphoses corporelles de l’adolescence peuvent conduire à des cimentations psychosomatiques qui viennent réorganiser précairement des cassures (Breakdown, M. Laufer), difficilement gérables par un travail de représentation et d’élaboration psychique. Certains adolescents, « dépassés » par la pulsionnalité effractive de cet âge ont du mal à intégrer le corps sexué dans le psychisme et réagissent en mettant en place des solutions psychosomatiques ou masochiques (mutilations, scarifications). 

Cette année, nous nous intéresserons également à ce qui se passe chez l’adulte quand l’adolescence est « ratée », dans une sorte de post-adolescence, en référence à une conflictualité répétitive qui se joue chez l’adulte par une incorporation mélancolique de l’objet adolescent ou d’agirs répétitifs qui viennent commémorer une phase, peu ou non advenue. Le ratage du processus adolescent fera l’objet d’une journée d’étude durant l’année.




CONFÉRENCE DU 21 JUIN 2019

LES DÉCEPTIONS NARCISSIQUES PRIMAIRES ET LEURS EFFETS TRAUMATIQUES

René ROUSSILLON
Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi

René ROUSSILLON est Professeur à l'université Lyon-II dont il a dirigé le département de psychologie clinique pendant vingt-deux ans.
Il est membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris et a été à plusieurs reprises président du groupe lyonnais de la SPP.
Auteur de nombreux ouvrages et articles dans des revues internationales, il obtient en 1992 le prix Maurice Bouvet pour son ouvrage Paradoxes et situations limites de la psychanalyse et en 2016, le prix Sigourney lui est décerné.
En 2010 et quelques mois après l'acte de fondation de l'ALDeP, il est invité au Liban pour soutenir l'association dans sa première rencontre publique, en y présentant une conférence sur les fondements de la psychanalyse.

Le vendredi 21 juin 2019 à 19h30, Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).


Frais d'inscription : 15000 L. L.




Conférence et atelier du jeudi 20 juin 2019 dans le cadre du CPNLF

Le jeudi 20 juin 2019, René ROUSSILLON donnera une conférence de 8h à 9h dans le cadre du Congrès de Psychiatrie et de Neurologie de Langue Française (CPNLF). La conférence, placée sous l'égide de l'ALDeP et portant sur les Nouvelles perspectives pour la symbolisation dans le monde actuel (Modératrice : M.-T. Khair Badawi), sera suivie d'un atelier ayant pour titre Quels ponts entre la psychanalyse, la psychiatrie et les neurosciences ?
Cet atelier regroupera différents intervenants autour d'une réflexion sur l'articulation entre psychanalyse et neurosciences (9h - 10h30).

Programme des Journées du CPNLF



CONFÉRENCE DU 9 MAI 2019

JE TE HAIS, UN PEU, BEAUCOUP, PASSIONNÉMENT, PAS DU TOUT...
Lorsque la haine donne naissance à la créativité

Nayla DE COSTER
Modératrice : Wafica KALLASSI


Argument

L'une des propositions fondamentales que la psychanalyse offre est que le comportement violent est engendré par les fantasmes inconscients et non seulement par la réalité et les traumatismes externes. 

Freud associe la violence à la scène primitive et au complexe d’Œdipe. Mélanie Klein décrit un bébé habité de fantasmes destructeurs, avide de la possession de son objet, envieux de ses objets externes et qui va mettre toute son énergie à les détruire tout en se détruisant lui-même. 

Dans cette présentation, j’aborderai la violence intra-psychique qui accompagne les fantasmes primaires en prenant l’exemple de l’œuvre de Louise Bourgeois.    Nous verrons ensemble comment l’artiste a pu élaborer, symboliser, sublimer ses fantasmes violents et comment cette sublimation réparatrice l’a aidée à survivre à sa haine au travers de sa créativité et de son art. 

Le jeudi 9 mai 2019 à 19h30, Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).


Frais d'inscription : 15000 L. L.



CONFÉRENCE DU 21 FÉVRIER 2019

LES SOLUTIONS MASOCHIQUES
Enjeux et pistes thérapeutiques

Maurice KHOURY

Modératrice
Marie-Thérèse
KHAIR BADAWI

Argument

C’est sans doute l’une des spécificités de la psychanalyse, que celle de voir dans les formes cliniques qu’elle approche, déjà une solution effectuée par la psyché… Rêve, inhibition, symptôme et angoisse, névroses, psychoses et perversions sont déjà en eux-mêmes, avant toute appréhension et compréhension, une solution de l’économie psychique.

La question du masochisme, qu’il soit masochisme pervers, érogène, « féminin » ou moral, n’échappe pas à cette équation. Cette pathologie de la pulsion, de l’altérité, qui touche le corps, la vie sociale et relationnelle (masochisme moral) se présente comme une solution partielle dans un ensemble qui risque de défaillir. Solution face à un narcissisme blessé, à un sentiment de culpabilité extrêmement pesant, à un vide existentiel ou une incapacité de penser, de jouer, de construire dans la durée.

Dans cette conférence, seront abordées les hypothèses apportées par l’expérience psychanalytique avec certaines pistes de réflexion qui pourraient dégager les perspectives d’une clinique risquant de se répéter à l’infini.

Le jeudi 21 février 2019 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).


Frais d'inscription : 15000 L. L.



CONFÉRENCE DU 13 DÉCEMBRE 2018

À PROPOS DES DOULEURS PHYSIQUES RÉCALCITRANTES
Approche psychanalytique et multidisciplinaire

Mona CHARABATY
Modérateur : Maurice Khoury

Invités

Dr Greta MOUTRAN SAMAHA (Anesthésie-réanimation, Acupuncture)
Dr Nabil OKAÏS (Neurochirurgie)


Argument

Les douleurs physiques, récurrentes ou chroniques, récalcitrantes aux traitements de tout ordre, restent une énigme résistant à l'élucidation, tout autant qu'elles le sont à la guérison. Elles mettent en échec et lancent un défi à la médecine traditionnelle, aux médecines dites douces ou parallèles, aux psychothérapies et à la psychanalyse elle-même. La conversion hystérique, le fonctionnement dit psychosomatique, le masochisme, n'ont pas l'exclusivité dans l'apparition et l'installation de ces douleurs. L'analyste les retrouve dans un large spectre de polarité de fonctionnement qui va de toute la gamme des névroses aux problématiques dites narcissiques ou à « parfum » psychotique ; polygenèse et polysémie rendant illusoire la réduction à une hypothèse explicative privilégiée et souvent peu prometteuse, une approche thérapeutique exclusive.

Un psychanalyste, un neurochirurgien, un médecin anesthésiste pratiquant une médecine parallèle, essaieront d'amener un éclairage à la question de la douleur rebelle et son traitement.

Le jeudi 13 décembre 2018 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).


Frais d'inscription : 15000 L. L.



Thème de l'année 2018-2019

FIGURES DE L'INCONTOURNABLE HAINE

Sculpture : Infância de Caim (L'enfance de Caïn). António Teixeira Lopes (1866-1942) Signé et daté 1890, Portugal.


Argument

Dans la sculpture de António Teixeira Lopes, le regard de Caïn ne déçoit pas. Corps d’enfant, éclat d’une innocence qui pourtant porte un regard d’hostilité : haine fraternelle, haine d’une humanité, haine de l’humain... haine humaine.

La haine et la destructivité, contenues et modérées par l’amour, constituent le fil rouge qui a traversé l’édifice psychanalytique depuis ses balbutiements, pour continuer à se développer et à se formaliser plus concrètement avec les successeurs de Freud. Si la question de la sexualité infantile, la « prédisposition perverse polymorphe » de l’enfant et ses retours dans l’œuvre ont occupé l’essentiel des élaborations analytiques du début, la haine et la destructivité – qu’elles s’expriment sous l’angle de l’énergie destructrice ou son contraire, la réduction à zéro de toute force vitale – ont jalonné son parcours théorique jusqu’à la fin.

Dans le corps : les premières dysfonctions hystériques paralysant un corps, le réduisant paradoxalement à un organe libidinal qui souffre de haine et d’amour, le désaide de l’infans aux prises avec un adulte qui peut ou non être secourable (le Nebenmensch de l’Esquisse…, 1895), les forces destructrices et punitives – quoiqu’aménagées par la libido – du sado-masochisme (1905, 1915, 1919, 1924), la théorisation contestée de la pulsion de mort comme « destructivité d’abord sans énergie » qui prend consistance secondairement avec le renfort de la libido, ou aussi se développe en énergie dévastatrice comme dans les textes sur la guerre (1915, 1933) et le malaise dans la culture (1930).

Dans la cure psychanalytique, la polémique avec S. Ferenczi met les fondements de la réflexion sur le transfert négatif dans sa valence de haine, couplée à l’amour de transfert (1937). Si la haine n’est pas prise en compte et interprétée dans le transfert, elle peut faire le lit d’impasses où la réaction thérapeutique négative peut porter préjudice au processus de la cure. Reproche que fit Ferenczi à un Freud qui, dans une réponse mitigée, reconnait la valeur de l’analyse du transfert haineux, estimant cependant qu’il n’est pas toujours décelable au moment de l’analyse.

Il revient aux auteurs post-freudiens de reprendre avec un développement plus formalisé les tenants de la haine et de la destructivité « active » comme composante de structure, inhérente au psychisme et à son organisation. Ainsi en est-il de la dynamique destructrice primaire, projective et persécutrice des premiers mois de la vie (M. Klein) ; cette découverte est par la suite nuancée et enrichie par les post-kleiniens et par D. W. Winnicott qui fait de la haine dans la clinique du contre-transfert un affect à reconnaitre, analyser et communiquer dans certaines organisations où l’agir prédomine (à savoir que Winnicott a aussi conceptualisé un type de haine de soi qui revient dans la cure par un effondrement proche de la description de la pulsion de mort désintriquée chez Freud). D’autres analystes contemporains décrivent un narcissisme de mort qui vise à l’abolition de l’unité du Moi (A. Green) ou un narcissisme blessé à mort qui, peinant à se rétablir, tente de se réaliser par un procédé d’emprise sur un objet dépouillé de toute subjectivité (les perversions narcissiques).

Le destin de la haine a également été l’objet de réflexions d’auteurs qui ont examiné les transformations sublimatoires de celle-ci. Ainsi en est-il de la créativité comme l’une des transformations possibles d’une pulsion destructrice épousant des formes culturelles, littéraires et artistiques diverses. Aidant à la réorganisation de l’énergie somato-psychique, les productions littéraires et artistiques peuvent témoigner d’un cheminement et d’un processus de transformation pulsionnelle aboutissant à l’œuvre, sans que cette dernière ne soit nécessairement réductible au processus en question. Sur un autre plan et en aval de la production elle-même, certains artistes procèdent à l’annihilation de leurs propres œuvres dans un mouvement de construction/destruction (F. Bacon qui détruit ses peintures réalisées vers 1944) ou de construction/destruction/reconstruction, à l’exemple de J. Baldessari qui procède à l’autodafé de son œuvre d’une certaine période pour en créer une nouvelle à partir des cendres. Un autre procédé artistique contemporain réside dans le geste volontaire de détruire, comme geste artistique (dessin effacé de De Kooning, réalisé par R. Rauschenberg). Dans ce cas, détruire l’art serait-il en lui-même un art.

L’irreprésentable haine et son retour dans le corps nous mène sur le chemin des somatoses, des dysfonctionnements et réactions somatiques, de certaines maladies auto-immunes qui peuvent aller jusqu’à menacer la vie. Que le moi en défaut de mentalisation ne puisse pas lier certaines représentations traumatiques, mène à un clivage qui paradoxalement engage le corps souffrant et protège le psychisme d’une sursaturation représentative. De ce fait, le symptôme psychosomatique protège et attaque en même temps : il protège le psychisme, au risque d’une destructivité de la pensée, et surcharge le corps. D’où la complexité de l’action thérapeutique, de la technique à adopter et de la temporalité engagée dans ce genre de distorsions.

Sans que cela ne fasse l’objet d’études structurées et conceptualisées, la haine et l’amour dans le mouvement analytique et dans les groupes intra et inter analytiques constitue l’une des situations les plus symptomatiques dans la progression du mouvement depuis le début de la psychanalyse (Jung, Ferenczi, Rank…). Discordes, dissensions, divisions, évictions, démissions ou démissions provoquées, désunions et ré-unions, passions et transferts groupaux ont été organiquement liés à une discipline qui pourtant, et malgré les « promesses » de son déclin, continue à évoluer de par les potentialités inhérentes à sa découverte depuis plus de cent ans (A. Green, Les enjeux de la psychanalyse à l’aube du 21ème siècle, 1999).

Afin d’assurer un encadrement à sa découverte et une transmission à sa conception de l’appareil psychique – encadrement loin d’être idéal, le purisme psychanalytique ayant montré qu’il n’a jamais été garant de son évolution –, Freud avait fondé l’Association psychanalytique internationale (IPA) en 1910. Les différentes réflexions sur une telle structure, mises à part leur aspect politique et démagogique, ont essayé au fil des ans de fonder un soubassement pour une mise au travail en mouvement afin de revenir à l’analytique là où parfois, la résistance institutionnelle gagnait du terrain au détriment d’une réflexion qui tente de maintenir ouvertes les découvertes freudiennes de base.

Au niveau géopolitique, haine et destruction – parfois avec la fausse couverture de l’extrémisme religieux, dans une haine de l’autre étrangement inquiétant et une haine et de soi – ont souvent rendu difficile, voire impossible, le développement de la psychanalyse dans certaines régions défavorisées ou embrasées par des guerres sans répit. En revanche, l’Europe, bercail de la psychanalyse a toujours été au cœur du potentiel évolutif de l’héritage freudien ; en témoigne le soutien par l’Internationale, du développement des sociétés de psychanalyse au Moyen-Orient et en Asie, appuyées par la Fédération européenne.

En réponse à la vision quelque peu pessimiste de Jacques Derrida (Geopsychoanalysis: … and the rest of the world, 1981) qui parlait des régions du monde où l’Homo Psychoanalyticus n’avait pas existé et n’existera peut-être pas, Peter Loewenberg et Nelly Thompson rappellent la naissance des récentes sociétés de psychanalyse qui viennent s’ajouter à celles qui se sont multipliées depuis la fondation de l’IPA dans de nouveau pays, dont le Liban (100 years of the IPA…, Karnak, 2011, p. xxvi) qui rappelons-le, a été le premier des pays arabes à promouvoir un discours psychanalytique, depuis 1980. Ce Liban au pied duquel Gérard de Nerval situe le berceau de « toutes les croyances du monde…, que c’est sur ce point de la terre qu’eurent lieu les scènes primitives de la bible… les premiers sacrifices… [et où l’on vous montrera] le rocher tâché du sang d’Abel… » (G. de Nerval, Voyage en Orient, Charpentier, Paris, 1851, p. 347).

Comme dans toutes les sociétés au monde, la psychanalyse au Liban a vécu des rivalités, des mouvements d’amour et de haine, des crises groupales et institutionnelles, des scissions, ainsi que des restructurations qui ont essayé, chacune à sa manière, de reprendre le travail là où les blessures avaient rendu difficiles la réorganisation d’une pensée analytique capable d’évoluer. Elle stagnait parfois, puis redémarrait dans un engagement indéfectible pour la transmission d’une psychanalyse confirmée par le réel de la clinique ; une psychanalyse comme discipline heuristique, thérapeutique et théorique. Chacun le fait selon ses convictions et son expérience sincère dans le cheminement pour lequel il s’est engagé.

Cette année 2018-2019, l’incontournable de la haine prendra, dans ses différentes figures et expressions, une place de choix dans la majorité de nos conférences et séminaires.
Un combat avec la haine, une négociation plutôt, une vieille amitié ou encore une patiente découverte : une intrication de la haine et de l’amour qui se sont toujours aimés et haïs un peu, beaucoup, pas du tout, passionnément, à la folie…


Programme des conférences.



CONFÉRENCE DU 24 MAI 2018

L'AUTRE LANGUE : PENSÉES PSYCHANALYTIQUES SUR LA MIGRATION
Perte de la culture et de la langue

Nayla DE COSTER
Modératrice : Mona Chahoury Charabaty


Argument

Dans une lettre à Raymond de Saussure, Freud écrit : « … Peut-être avez-vous omis ce point si douloureux pour l’émigrant… C’est – comment dire ! – la perte de la langue en laquelle on a vécu et pensé… »1
Parmi les nombreuses pertes que le migrant doit affronter, la perte de la culture et de la langue d’origine est particulièrement dévastatrice.
La culture est transmise et introjectée par la langue et la relation à la mère.
La langue d’origine en particulier, est une métaphore de la culture et possède, entre autres, une fonction contenante et structurante. Elle est infiltrée par des fantasmes originaires et la perdre pour la remplacer par la langue du pays d’exil, peut occasionner des clivages et des peurs inconscientes de briser le lien au Maternel.

Cette présentation va nous permettre de réfléchir sur le rôle et les enjeux de la langue maternelle dans la constitution des enveloppes psychiques, notamment de l’enveloppe sonore et du moi-peau au sens de Didier Anzieu 2.

1. Lettre de Freud à Saussure du 11 juin 1938.
2. Anzieu D. (1985), Le Moi-Peau, Paris, Dunod.


Le jeudi 24 mai 2018 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).



CONFÉRENCE DU 12 AVRIL 2018

STRUCTURATION DU DÉSIR PATERNEL CHEZ L'HOMOSEXUEL HOMME

Charbel SKAFF
Modératrice : Mouzayan Osseiran
Discutant : Maurice Khoury


Argument

Au-delà du débat sociétal sur le mariage homosexuel ou l’homoparentalité, la question du désir de paternité peut se poser, chez l’homosexuel homme, sous l’angle de la psychologie clinique.
Connaissant les relations établies, dès les débuts de la psychanalyse, entre homosexualité et perversion, on peut se demander si l’identité homosexuelle, chez l’homosexuel père, n’est pas une stratégie de défense contre un désir incestueux envers ses propres enfants.
À travers l’étude d’un cas concret, que nous classons dans l’homosexualité psychique avec des aspects fétichistes, nous établissons le caractère pervers et imposteur du sujet : Daniel se voit comme un homme possédant le phallus, et agit comme s’il était le phallus maternel. Le sexuel est chez lui de l’ordre de la manipulation. Il entretient une relation fétichiste à l’objet et se construit lui-même sa propre loi.


Le jeudi 12 avril 2018 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).



CONFÉRENCE DU 15 FÉVRIER 2018

DIEU LE PÈRE
De l'obsession

Wafica KALLASSI
Modératrice : Ingrid Sawaya Geday


Argument

« Dieu est sans aucun doute une femme » clament les féministes ! « Dieu n’est que l’image des parents combinés » affirment les kleiniens ! Tandis que Freud, athée et juif enraciné, affirme que Dieu n’est qu’une projection de l’image paternelle (vaterkomplex)… Il considère la religion juive comme étant celle du père et le christianisme comme la religion du fils rédempteur du meurtre originel du Père.
En réalité, la trinité bannira l’image de la femme-mère (la Sainte Vierge) en la suppléant par l’Esprit-Saint, triangulant un Œdipe inaccompli où l’espace entre père et fils reste énigmatique.
Le lien entre le patient dans l’exemple clinique et son père porte quelques ressemblances avec ce qui précède, avec une mère effacée et un père despote et violent qui le persécutera jusqu’après sa mort ! Contractant une névrose obsessionnelle religieuse grave, Fouad projette l’image de son père sur Dieu et entretient avec lui une relation de terreur, de culpabilité et de rituels expiatoires acharnés qui entraveront sa vie. Il crie de rage : « Je sens toujours que Dieu est lunatique ; quand je commets une erreur il me maudit, se met en colère, me chasse et n’est jamais satisfait. Je me sens rejeté, haï… Je ne me sens pas aimé, accepté comme je suis, comme si Dieu s’est désisté de moi et me déteste ! ».


Le jeudi 15 février 2018 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).



CONFÉRENCE DU 22 JUIN 2017

"NOUS"/"EUX"
Quand se manifeste l'"inquiétant"

Marie-Thérèse KHAIR BADAWI
Modérateur : Dr. Wadih NAJA

(Dr. W. Naja est psychiatre et membre de l'Association Libanaise de Psychiatrie dont il est l'actuel président)

Argument

Marie-Thérèse KHAIR BADAWI nous livre une impression à partir de laquelle elle va élaborer son propos. Voilà ce qu’elle nous confie :

Stupéfaction, consternation… m’animent face à ce que les différents médias nous donnent à voir tous les jours : des hordes de personnes à la gueule de métèque, hispides et hagards, se cramponnant misérablement à des barbelés qui se dressent çà et là pour les empêcher d’avancer. Ils viennent de partout où la misère est un mode de vie, allant vers ce capteur de rêves qui cristallise ce que représente pour eux l’Occident. Il est bien loin l’Orient des lumières… Que se passe-t-il vraiment ? Est-ce une confrontation entre Orient et Occident ? Ou bien « Le dérèglement du monde » par épuisement simultané de toutes nos civilisations ? (Amin Maalouf) L’histoire nous montre les innombrables guerres qui pendant des siècles ont déferlé entre ces deux pôles : équipées guerrières, conquêtes militaires, empires dictatoriaux… Dans un souci d’interdisciplinarité les historiens y répondraient mieux que moi. Mais mon questionnement cherche à comprendre le rejet éprouvé par les occidentaux dans ce qu’ils perçoivent comme menace à leur identité face à la déferlante étrangère – particulièrement musulmane – qui les envahit avec ce qu’on appelle aujourd’hui les migrants.

Novice en histoire, en débat politique encore plus, qu’il me soit permis de transposer ce débat collectif en débat individuel en parlant de vécus personnels qui semblent liés à ces sentiments de menace et de rejet, pour en arriver par la suite à essayer d’expliquer ce qui se passe au niveau général. Tentative limitée certes, pour rendre compréhensible le choc de la confrontation continue avec l’irrationnel…


Le jeudi 22 juin 2017 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).

(Peinture : Katya Trabooulsi, "Des autres", Éd. Tamyras, 2011).



CONFÉRENCE DU 11 MAI 2017

UN DIVORCE MEURTRIER
Wafica KALLASSI
Modératrice : Mouzayan Osseiran


Argument

Imaginons le scénario suivant : nous sommes pris en otage dans le labyrinthe infernal du film The Maze Runner (2014), entre la vie et la mort, écrasés entre deux murs géants ou dévorés par des monstres terrifiants. L'humanité entière est prise dans un étau : entre une maladie mortelle qui ronge le corps et des bombardements destructifs provoquant l'annihilation totale de la planète terre.
Survivre dans de telles conditions catastrophiques relèverait d'une simple coïncidence.

Dans un contexte analogue, se trouve notre jeune patiente, prise dans un processus de divorce entre deux parents qui s'entretuent en la prenant à témoin. Une issue dégageante serait-elle possible dans de telles conditions ? Peut-être, mais au prix de se laisser mutiler de parties de soi-même, fuir, réagir, se laisser mourir, ou alors user de cette épée empoisonnée contre les personnes qui nous rendent la vie infernale ! Christine Leprince l’affirme dans Le divorce : ses conséquences psychiques dans les liens familiaux (2010), en disant que « ... cette violence au cœur de la famille et du couple parental touche à des tabous de pensée fondamentaux qui protègent notre sécurité interne et notre identité. Ces fantasmes inconscients refoulés sont en lien avec les vœux parricidaires ou matricidaires et l’attaque du couple parental » (1).

Dans ce contexte, le processus œdipien devient des plus pénibles et confronte l’enfant à des mouvements régressifs, avec des défenses pré-œdipiennes paradoxalement gardiennes de la vie psychique.
Le conte écrit par Laura, nous révèlera les méandres de l’inconscient de nos enfants en grande souffrance devant cette épidémie de notre siècle, de nos couples et de nos familles : le divorce. 

1. Leprince Ch., Le divorce : ses conséquences psychiques dans les liens familiaux, Le Divan familial, In Press, 2010/1 n° 24, pages 109 à 122.  


Le jeudi 11 mai 2017 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).



CONFÉRENCE DU 23 MARS 2017

L'AUTRE : LE DISSEMBLABLE
Mouzayan OSSEIRAN
Modérateur : Dr Rabih EL CHAMMAY

Avec un témoignage du Dr Adel AKL


Argument

« Si nous n’étions si différents nous n’aurions pas si grand plaisir à nous entendre. » A. GiDE

… Mais en communiquant, arrive-t-on toujours à s’entendre ? Et par ailleurs, comment pourrait-on communiquer avec l’autre « l’étranger », celui qui vient vers nous ? Et cet étranger, qui pourrait-il être ? L’autre le dissemblable, le différent : le voisin d’en bas, ou celui qui vient d’une autre ville, le migrant qui arrive d’ailleurs, fuyant guerre et famine ? Le rejeter, le mépriser, ou le maltraiter ? Comment l’accueillir et comment lui venir en aide ?

« En parlant ça fait clair », dirait Freud. Certainement, puisqu’on est des « parlêtres » (Lacan) ; c’est-à-dire, des Êtres qui parlent, s’écoutent et dialoguent. Malheureusement, nous baignons actuellement dans une société barbare, brute, inculte, une société déshumanisante où les hommes n’ont plus figure humaine, ni voix ni regard humains. La haine, le « mal » sont à l’ordre du jour ; la haine de soi, de l’autre… de soi dans l’autre !

Le bien et le mal : vertus et vices surgissent de la même source, qui est la socialisation, l'humanisation de l'homme. La possibilité même de la dualité du bien et du mal apparaît au moment où l'homme s'aperçoit de l'existence des autres. Dualité qui le pousserait à réagir ; à réagir à l’extrême en essayant d’anéantir l’autre, et il se met lui-même hors circuit : « Pour elle [la réalité humaine], mettre hors de circuit un existant particulier, c'est se mettre elle-même hors de circuit par rapport à cet existant. » (Jean-Paul Sartre, L’Être et le Néant)


Le jeudi 23 mars 2017 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée National de Beyrouth).



AUTOUR D'UN LIVRE - Conférence-débat du 23 février 2017

L'Association libanaise pour le développement de la psychanalyse a le plaisir de vous inviter à une conférence-débat avec le

Dr Sami RICHA

autour de son ouvrage

LA PSYCHIATRIE AU LIBAN
Une histoire et un regard

Modérateur : Maurice Khoury

Le jeudi 23 février 2017 à 19h30, Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro.

L’ouvrage de Sami Richa, La psychiatrie au Liban ; une histoire et un regard, retient par l’approche largement documentée de l’auteur, avec une lecture personnelle de la maladie mentale, articulée à la richesse des données historiques de la psychiatrie dans notre pays ; des premiers balbutiements jusqu’aux interrogations actuelles, scandées par une surprenante et très touchante collection d’archives qui donne à l’histoire sa matière vivante. Cette histoire, réinterrogée à la lumière de la pratique actuelle, ouvre des voies de réflexions qui seront discutées dans notre soirée du 23 février 2017.

Sami Richa est un psychiatre libanais né en 1969. Ayant fait ses études scolaires et universitaires chez les jésuites, il se spécialise en psychiatrie et est nommé en 2010 Chef de Service de Psychiatrie à l’Hôtel-Dieu de France, service qu’il contribuera à créer. Il enseigne depuis l’année 2001 et est nommé Maître de conférences et Chef de Département de Psychiatrie à la Faculté de Médecine de l’Université Saint-Joseph en 2008. Il obtient en 2009 un Doctorat en Bioéthique de la Faculté de Médecine de l’Université Aix-Marseille. Auteur de très nombreux articles médicaux, il obtient en 2015 une habilitation à la direction des recherches.

Lire le commentaire de l'ouvrage, par M. Khoury.



CONFÉRENCE DU 12 JANVIER 2017

LE TEMPS [C'EST] DE L'ARGENT
Réflexion sur une conception de l'argent dans la cure et dans la culture


Maurice KHOURY
Modératrice : Mona Chahoury Charabaty


Argument

« Le temps c’est de l’argent », boutade connue à partir de Benjamin Franklin, est réinterrogée dans cette communication. Le conférencier y montre, avec Freud, que la cure psychanalytique trouve son principal enjeu dans une relative perte de temps et d’argent : celui du temps de la répétition et de la perlaboration. Dans une deuxième partie, l’argent dans la culture est considéré à partir du langage populaire, des dictons qui y circulent ainsi que du rapport argent/analité dans quelques proverbes issus de l’inconscient individuel et de l’inconscient collectif qui s’alimentent mutuellement.


Le jeudi 12 janvier 2017 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée national de Beyrouth).



CONFÉRENCE DU 21 OCTOBRE 2016

L’Association libanaise pour le développement de la psychanalyse et l’Ambassade de suisse au Liban, vous invitent à une conférence-débat autour du thème :

LE SUICIDE DES JEUNES
Énigme du monde contemporain ?

François LADAME
Présentation de Marie-Thérèse Khair Badawi

Le vendredi 21 octobre à 19h00, à la résidence de l'Ambassade suisse, 122 rue Sursock (dernier immeuble de la rue Sursock, à gauche).

Dr. François LADAME est membre formateur de la Société suisse de psychanalyse, président du Sponsoring Committee de l’Association psychanalytique internationale pour l’ALDeP, ancien professeur à la Faculté de médecine de l'Université de Genève et ancien chef des Unités de psychiatrie pour adolescents et jeunes adultes aux Hôpitaux Universitaires de Genève.



CONFÉRENCE DU 19 MAI 2016

TRAVAIL DE RÊVE, TRAVAIL DE TRAUMA


Mona CHAHOURY CHARABATY
Modératrice : Mouzayan Osseiran


Argument

« Nous sommes faits
de la même étoffe que les songes
et notre petite vie, un somme la parachève… »
W. Shakespeare, La Tempête (1)

Le patient rêve, l'analyste se fige dans la sidération. Contraint de mettre en marche sa propre activité transformatrice, il plonge dans l’onirique, diurne, nocturne, peu importe... La transformation salvatrice de bêta (β) en alpha (α) passe par son propre appareil psychique prêté à l’analysant en état d’"actualité" traumatique.
Son moi inconscient peut construire des contenants psychiques aux figurations et représentations. Analysant et analyste partagent une position traumatique inscrite dans la chronicité. À travers l’activité onirique, ils s’ouvrent à une expérience de métabolisation, l’analyste frayant le passage qui dégagera les deux protagonistes du déterminisme infligé par le trauma.
Une vignette clinique nous aidera à comprendre comment le moi inconscient, grâce au rêve, peut engager une processualité constructive, dans le champ analytique.

1. Citation de W. Shakespeare empruntée à Michèle VAN LYSEBETH-LEDENT, dans son rapport du Congrès des Psychanalystes de Langue Française, Bruxelles, 2016.


Le jeudi 19 mai 2016 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée national de Beyrouth).






CONFÉRENCE-DÉBAT DU 3 MARS 2016

ENTRE TCC* ET PSYCHANALYSE :
dynamique et enjeux actuels




Chantal MANSOUR
Modératrice : Mona Charabaty







Le jeudi 3 mars 2016 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée national de Beyrouth).






* Thérapies cognitives et comportementales.





CONFÉRENCE DU 14 JANVIER 2016

REFOULÉES, LES THÉORIES SEXUELLES INFANTILES ?


Marie-Thérèse KHAIR BADAWI
Modérateur : Maurice Khoury


Argument

La clinique nous apprend que malgré les explications sexuelles données aux enfants, rien ne les empêche de continuer à se forger des idées fausses sur la sexualité, idées qui alimentent leurs théories sexuelles infantiles. La connaissance intellectuelle n’empêche en rien le développement de ces théories qui laissent des traces, maintenues en éveil à l’âge adulte alors qu’en principe elles devraient être refoulées, nourrissant sans cesse une vie fantasmatique où se côtoient tout autant les idées les plus archaïques que les plus évoluées. Nous retrouvons donc ces théories sexuelles infantiles chez les femmes et les hommes adultes, le plus marquant étant l’état brut dans lequel elles persistent, à côté de parfaites compétences intellectuelles, dans une sorte de clivage où coexistent des positions psychiques antinomiques et paradoxales.
Mais quelle est donc leur fonction dans la représentation de la place du père et de la mère dans la scène primitive et de la distinction des orifices dans la différence des sexes ?

Privilégiant dans son écoute les théories sexuelles infantiles dans la cure, la conférencière va illustrer son propos par des discours d’analysants femmes et hommes, à partir desquels elle va s’interroger sur l’articulation de ces théories aux concepts métapsychologiques de refoulement et de répression.


Le jeudi 14 janvier 2016 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée national de Beyrouth).




ATELIER CLINIQUE DU 7 NOVEMBRE 2015

LANGUE MATERNELLE, TERRE PATERNELLE

Présentation clinique de Yara DEBBAS TABET
Modératrice : Wafica Kallassi

Le samedi 7 novembre 2015 de 9h30 à 13h, au Cénacle de l’Église de l’Annonciation, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage, Carrefour rue du Liban/rue Huvelin.


(Plan d'accès au Cénacle de l'Annonciation)




CONFÉRENCE DU 16 AVRIL 2015

L'ÉCOUTE DU MASCULIN ET DU FÉMININ DANS LA CLINIQUE DU TRAUMA


Mona CHAHOURY CHARABATY
Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi


Argument

Le vécu traumatique du patient, rapporté ou répété dans la cure, engage l’analyste dans une double altérité : celle de sa position autre et d’ "autre", et celle de son propre masculin-féminin.

Cette dualité-combinaison sollicitée chez l’analyste fait écho aux positions féminine et masculine, atteintes, sollicitées et engagées par l’expérience décisive du vécu traumatique chez le patient.

La question de l’altérité-intrication féminin-masculin sera aussi mise en parallèle avec la dualité-intrication des pulsions de vie et de mort, comme proposition théorique pour un travail clinique du trauma.



Le jeudi 16 avril 2015 à 19h30, à l'Hôtel Smallville, rue de Damas, Badaro (en venant de Furn el Chebbak vers le Musée national de Beyrouth).




CONFÉRENCE DU 12 MARS 2015

MENSONGE BLANC, DROIT AU SECRET ET DÉMENTI

Maurice KHOURY
Modératrice : Wafica Kallassi


Argument

Les théories-constructions et les enjeux de la pratique psychanalytique seraient-ils fondés sur du « mensonge » ? Peut-être… si l’on songe aux théories tant remaniées qui ont fait avancer la psychanalyse, au symptôme dans ses fausses liaisons comme seule issue laissée au moi, au droit au secret à la base de la création d’un espace à penser ou encore, au transfert comme « leurre » indispensable, patiemment démenti, et sans lequel un processus analytique ne serait possible.
À partir de ces considérations, je m’attarderai sur ce que l’on pourrait appeler mensonge blanc, mensonge qui donne la mesure des vertus de la dialectique mensonge-vérité et qui participerait des fondements même qui ont fait de la psychanalyse un outil de recherche, une méthode thérapeutique et un édifice théorique. Le mensonge blanc serait ce « négatif », cette toile blanche sur laquelle se serait construite l’histoire même de la psychanalyse dans ses idées, sa théorie et sa technique.
Je ferai par la suite un survol sur les mensonges d’enfants, sur l’attaque contre la liaison – concept cher à W. Bion – à partir d’une expérience personnelle, avant de terminer par la notion de démenti au regard du processus transférentiel et de son déclin.

Le jeudi 12 mars 2015 à 19h30, au Cénacle de l’Église de l’Annonciation, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage, Carrefour rue du Liban/rue Huvelin.


(Plan d'accès au Cénacle de l'Annonciation)



CONFÉRENCE DU 8 JANVIER 2015

LAYAL, PRISONNIÈRE DE LA TOUR HANTÉE
Au bord de la folie

Wafica KALLASSI
Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi


Argument

Quelle folie pourrait s’emparer de nous quand on sent que notre corps est séparé de notre tête, les pensées détachées des yeux, du visage ?
Car nos yeux ne peuvent plus refléter les pensées… ils sont morts !
Quelle terreur pourrait s’emparer de nous quand les lampes tombent, les murs bougent… quand on devient transparent comme le verre, avec des fantômes qui errent autour de nous ?
Comment peut-on survivre avec des yeux qui nous épient constamment et partout, dedans et dehors… des yeux réprobateurs, persécuteurs et qui hantent notre prison interne, à huit clos ?
Comment la perversion d’un père et la défaillance d’une mère peuvent faire chavirer une jeune fille au bord de la folie ?
Notre conférence relate l’histoire époustouflante de Layal, prisonnière de la tour hantée, qui n’a pu suivre qu’une brève analyse… et s’en est quand même sortie.

Le jeudi 8 janvier 2015 à 19h30, au Cénacle de l’Église de l’Annonciation, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage, Carrefour rue du Liban/rue Huvelin.


(Plan d'accès au Cénacle de l'Annonciation)




AUTOUR D'UN LIVRE - Rencontre du 4 décembre 2014

STATUES FÊLÉES

May MENASSA
Présentation de M. Menassa : Marie-Thérèse Khair Badawi
Discussion : Mouzayan Osseiran et Wafica Kallassi


Résumé

Ce roman raconte l'autobiographie d'un sculpteur, abusé sexuellement dès son jeune âge par son père et rattrapé à différentes périodes de sa vie par heurs et malheurs touchant sa famille, malgré sa réussite professionnelle et sa notoriété internationale. Né en Côte d’Ivoire et après l’obtention à Paris de son diplôme en sculpture, Hani décide de regagner le Liban, son pays natal, où il s’installe et fonde sa petite famille, tout en poursuivant son métier. Il passe sa vie entre le Liban, la Côte d’Ivoire et la France et devient sculpteur de renommée sans pour autant pouvoir se débarrasser de l’emprise du « péché » subi durant son enfance, et qui scelle son devenir homosexuel.
Histoire d’une souffrance humaine relatée par May Menassa à travers des êtres dont la vie a été fêlée à l’image des sculptures fêlées fabriquées par Hani.
Au carrefour de la littérature, l’homosexualité, le trauma infantile et la capacité fabuleuse de sublimation du héros, le débat s’enrichira de notions aussi variées que traitées dès les premiers écrits de la littérature psychanalytique.


Le jeudi 4 décembre 2014 à 19h30, au Cénacle de l’Église de l’Annonciation, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage, Carrefour rue du Liban/rue Huvelin.


(Plan d'accès au Cénacle de l'Annonciation)




CONFÉRENCE DU 12 juin 2014


ENGAGEMENT ET RUPTURES DANS LE COUPLE

Mona CHAHOURY CHARABATY
Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi


Argument

L’état des lieux de la conjugalité interpelle le psychanalyste, mais tout autant le sociologue, le psychosociologue, l’anthropologue... : les couples contemporains et occidentalisés deviennent « instables, fragiles, polymorphes et exigeants ». « Ils ont de plus en plus de difficultés à durer malgré leur désir narcissique conjoint d’éternité et d’exclusivité soutenant leur "contrat conjugal" initial » (1).

Cette conférence essaiera de travailler, non la fin de la conjugalité par le divorce ou la séparation définitive, mais les diverses et fréquentes ruptures que traverse le couple contemporain, suite à des "crises" ou plus insidieusement, à un désinvestissement progressif des "contrats" initiant l’entrée dans le mariage ou la conjugalité (ou l’union libre), à savoir : le corporel-sexuel, le psychoaffectif, le socioculturel, le narcissique...

Seront pris en compte les aspects conscients et inconscients de la dynamique régissant l’engagement et le désengagement, partiel ou total, des protagonistes dans la vie de couple.

1. Smadja E. (2013), Penser l'extraconjugalité occidentale contemporaine, in E. Smadja et col., Couples en psychanalyse, Paris, PUF, pp. 109-145.


Le jeudi 12 juin 2014 à 19h30, au Cénacle de l’Église de l’Annonciation, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage, Carrefour rue du Liban/rue Huvelin.


(Plan d'accès au Cénacle de l'Annonciation)




JOURNÉE ENFANTS/ADOLESCENTS DU 27 SEPTEMBRE 2014

DE LA NOURRITURE AU SCOLAIRE :
QUAND L'ANOREXIE CHANGE D'OBJET
Psychanalyse d'une petite fille
Mouzayan OSSEIRAN
Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi

ÉCHEC, PEUR, MORT
Psychanalyse d'une adolescente
Wafica KALLASSI
Modérateur : Maurice Khoury


ATELIER CLINIQUE APRÈS CHAQUE CONFÉRENCE
(Pour les ateliers, une expérience clinique préalable est requise des participants)

ATELIER 1 (enfants)
  • Présentation d’un cas d’enfant hyperactif, Jacques Chahine
  • Modératrice : Wafica Kallassi

    ATELIER 2 (adolescents)
  • Présentation d’un cas de bégaiement, Maria Jabbour
  • Modératrice : Mona Charabaty

    PROGRAMME

    9 h 15
    Accueil des participants et inscription
    9 h 45 – 10 h 45
    Conférence de Mouzayan Osseiran et interventions issues de la salle
    10 h 45 – 11 h 15
    Pause-café
    11 h 15 – 12 h 30
    Atelier 1
    12 h 30 – 14 h 00
    Déjeuner libre
    14 h 00 – 15 h 00
    Conférence de Wafica Kallassi et interventions issues de la salle
    15 h 00 – 15 h 30
    Pause-café
    15 h 30 – 16 h 45
    Atelier 2

    Frais d'inscription : 100 dollars (journée), 50 dollars (demi-journée)


    Le samedi 27 septembre 2014, École Secondaire des Filles de la Charité (Sœurs Lazaristes), rue Adib Nahas - Achrafieh (Sassine).
    Parking assuré.


    Affiche >>




    CONFÉRENCE DU 16 mai 2014


    HORS-LÀ !
    L'hallucination négative

    Maurice KHOURY

    Le vendredi 16 mai 2014

    dans le cadre des

    Journées Interuniversitaires de Psychiatrie

    6èmes Journées Scientifiques Francophones de Psychiatrie de la Faculté de Médecine de l’Université Saint-Joseph
    5èmes Journées Scientifiques de Psychiatrie de la Faculté de Médecine de l’Université Libanaise

    « Délire et Hallucinations »

    16-17 mai 2014
    Hôtel Monroe - Entrée libre – CME


    Argument

    Dans cette communication, l'hallucination négative sera abordée dans son versant clinique et conceptuel. L'objet qui manque dans le phénomène de l'hallucination négative serait en lien avec le destin de la perception, comme l'est le mécanisme du refoulement pour la représentation psychique.

    La clinique de l'hallucination négative se dégage aussi d'un édifice conceptuel mettant en jeu le double mouvement de présence et d’absence de l'objet : quelque chose qui est soustrait du champ visuel, mais qui est en même temps et paradoxalement extrêmement présent de par sa valeur affective ; ou encore : une partie clivée, absente de soi-même, en lien avec le retrait et le désinvestissement massif d’un parent psychiquement absent ou absorbé par un deuil, comme dans l’exemple du complexe de la mère morte d’André Green, avec ce qu’on pourrait appeler la clinique du vide ou la clinique du négatif.

    Un exemple clinique servira d’appui à la compréhension du phénomène de l’hallucination négative. Il s’agit d’une analysante chez laquelle la collision entre la perception d’un objet à valeur traumatique avec une représentation saturée en affect, provoque un symptôme hallucinatoire « en négatif ». Symptôme très rarement retrouvé dans la pratique mais qui donne la mesure des incidences du couple perception-représentation et de sa portée en clinique.




    CONFÉRENCE DU 6 mars 2014


    LE CONTRE-TRANSFERT/SAUVEUR

    Quand des traces traumatiques douloureuses nourrissent le contre-transfert et se révèlent au psychanalyste... quatorze ans après !

    Marie-Thérèse KHAIR BADAWI
    Modératrice : Mona Charabaty


    Argument

    Face à une patiente qui présente un grand déficit dans sa capacité de mentalisation (fonctionnement tellement répandu de nos jours) qui provoque en elle un fort mouvement contre-transférentiel de répulsion dès le premier entretien, l’auteure essaye de comprendre ce qui l’a poussée à lui proposer un cadre analytique et à la supporter durant six longues années chargées en agirs transférentiels transgressifs!
    C’est ainsi qu’elle aboutit à la compréhension de ses propres mouvements internes, à la prise de conscience de la manière dont une douleur incommensurable, en relation avec un traumatisme vécu dans son histoire personnelle, a contribué inconsciemment à nourrir la spirale transféro-contre-transférentielle et à sauver une situation qui aurait pu ne pas advenir.
    Si l’auteure a pu investir le fonctionnement psychique de cette analysante, si elle a pu l’amener à développer un pouvoir d’internalisation à l’écoute de son monde interne, c’est grâce à ce qu’elle appelle l’inter-relation singulière entre elle et cette patiente-là : les effets d’une douleur liée à ses propres traces traumatiques et dont elle n’était pas consciente à l’époque où l’analyse a eu lieu. C’est donc ce contre-transfert / sauveur qui lui a été révélé dans l’ « Après-coup », par un insight fabuleux, quatorze ans après la fin de l’analyse, qui a fait advenir la possibilité d’un travail analytique entre elle et cette patiente particulière qui avait déclaré avoir « essayé » tous les psychanalystes en ville, sans qu’il y en ait eu un seul qui puisse lui proposer d’aller au-delà d’un premier entretien. L’auteure se rend alors à l’évidence que le psychanalyste est analysé certes, mais qu’il est en analyse continue. Bien que nous ne puissions créer une symétrie entre les deux protagonistes de la situation analytique, le psychanalyste est confronté, dans sa vie de tous les jours, dans son travail avec le pulsionnel pur de la régression de ses analysants, aux positions les plus archaïques, à ce qui resurgit constamment de son monde pulsionnel, de ses contenus inconscients refoulés. Qu’il a examinés ou pas, qu’il a résolus ou pas, agissants toujours… à son insu parfois.

    Le jeudi 6 mars 2014 à 19h30 au Cénacle de l’Église de l’Annonciation (260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage - carrefour rue du Liban/rue Huvelin.



    (Plan du Cénacle)



    CONFÉRENCE DU 22 juin 2013

    MASCULIN DU FÉMININ

    Jacqueline GODFRIND HABER
    (Société Belge de Psychanalyse)

    Modératrice : Wafica KALLASSI


    Argument

    Dans mes travaux précédents, j’ai essentiellement développé l’incidence de la relation à la mère dans la construction de la féminité. Ces recherches s’appuyaient sur le matériel des strates d’analyse que je qualifie de « narcissiques identitaires » accessibles après de très longs temps d’analyse. Plus précisément, j’ai étudié la conflictualisation de l’homosexualité primaire et les entraves que cette problématique entraîne dans le déploiement d’une homosexualité féminine génitale qui donne lieu aux processus identificatoires porteurs d’une féminité épanouie. Je décrivais la relation homosexuelle primaire en termes de relation de « trou à trou » associée aux fantasmes de risque d’engloutissement, d’anéantissement ou de folie à deux. Dans le travail de dégagement de l’emprise de la mère, je mentionnais l’importance de l’intervention du père sans en développer l’impact.

    Aujourd’hui, ma réflexion concerne cet impact qui interroge également le rôle des identifications masculines dans l’organisation de la féminité. Mes développements s’étaient sur un matériel contemporain de celui utilisé pour aborder les abysses de la relation mère/fille. Associée aux affres liées à l’homosexualité féminine primaire, l’analyse révèle l’existence d’une crypte, noyau clivé au sein duquel la fille cultive l’image idéalisée d’un père tout puissant qui s’affirme dans la maîtrise et le contrôle. Ce « masculin » auquel la fille s’accroche désespérément, est garant de la différenciation d’avec la mère. Problématique certes bien connue que celle du « père tiercéisant ». Cliniquement cependant, je m’arrête aux caractéristiques associées à cette image idéalisée, aux mécanismes que son maintien mobilise, à la dialectique qu’elle entretient avec l’organisation de la féminité, à son devenir dans l’évolution de l’analyse.

    Les observations cliniques que je propose relèvent, certes, de problématiques particulièrement aigues. Il n’est toutefois pas exclu de faire l’hypothèse d’une certaine généralisation des mécanismes en cause dans la construction et l’organisation de la féminité.

    ATELIER CLINIQUE (sur inscription)


    - Présentation clinique : Yara Tabet
    - Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi

    - Frais d'inscription à l'atelier : 75000 LL.
    (Pour l'atelier, une expérience clinique préalable est requise des participants).


    PROGRAMME

    9 h 00
    Accueil des participants
    9 h 30 – 11 h 00
    Conférence de Jacqueline Godfrind Haber et interventions issues de la salle
    11 h 00 – 11 h 30
    Pause-café
    11 h 30 – 13 h 00
    Atelier clinique

    Publications de J. Godfrind, associées au thème de la conférence :

  • Comment la féminité vient aux femmes, PUF (Épîtres), Paris, 2001, 148 p.
  • La bisexualité psychique, guerre et paix des sexes, Monographies de la revue française de psychanalyse, dir. A. Fine, D. L'Heureux Le Beuf, A. Le Guen, PUF, Paris, 1997. pp. 131-146.

  • École Secondaire des Filles de la Charité (Sœurs Lazaristes), rue Adib Nahas - Achrafieh (Sassine).
    Parking assuré.






    CONFÉRENCES DU 18 AVRIL 2013

    ESPACE DE JEU, ESPACE DE VIE

    Mona CHARABATY

    LE JEU SOLITAIRE CHEZ L'ENFANT

    Mouzayan OSSEIRAN


    Modératrice : Marie-Thérèse KHAIR BADAWI



    Arguments


    ESPACE DE JEU, ESPACE DE VIE

    "C’est en jouant, et seulement en jouant, que l’individu, enfant ou adulte, est capable d’être créatif et d’utiliser sa personnalité toute entière. C’est seulement en étant créatif que l’individu découvre le soi… De là, on peut conclure que c’est seulement en jouant que la communication est possible, exception faite de la communication directe (la fusion) qui relève de la psychopathologie ou d’une extrême immaturité. "

    C’est ce texte, si concentré de Winnicott, que je prends en référence, pour plaider en faveur de l’indispensable installation et développement de l’aptitude au jeu, dès les débuts de la vie. Le jeu, émergeant de et dans l’espace transitionnel, devient à la fois contenu et cadre contenant, modèle transférable de la CRÉATIVITÉ, riche et inépuisable possibilité de satisfaction, acquise par le sujet humain et reliant les deux bouts de la chaine : pulsion - sublimation.
    Sera abordée aussi la délicate question de la communication "significative" dans l’espace potentiel de la cure, et de tout travail clinique.


    LE JEU SOLITAIRE CHEZ L'ENFANT

    Le jeu renvoie à l’histoire de la dualité dans des contenus différents : la scène primitive (originaire), la dyade mère-enfant, l’enfant et son double, l’enfant et le jouet, l’enfant et le père. La répétition ludique de ces séquences doubles mène à l’unicité du Moi, tout au long de l’enfance. Les pulsions partielles qui se réalisent dans le jeu convergent vers les jeux sexuels dont l’objet unique s’unifie à la puberté.

    Le jeu est un sujet assez vaste, raison pour laquelle j’ai choisi d’élaborer seulement, l’ambiguïté fondamentale du jouet au stade anal, et le jeu qui se construit autour. Dans cette activité de plaisir, nous essayerons de comprendre ce que l’enfant cherche à satisfaire. Pourquoi la répétition dans son jeu ? La nature du rapport avec son corps ; la modalité relationnelle qui existe entre lui et sa mère ; et bien entendu, la symbolisation de la manipulation des fèces au-dehors.

    Le jeudi 18 avril 2013 à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation, carrefour rue du Liban/rue Huvelin, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage.

    (Plan du Cénacle).




    CONFÉRENCE DU 21 FÉVRIER 2013

    QUAND LE TRAUMA S'EMPARE DU CORPS

    Maurice KHOURY


    Modératrice : Marie-Thérèse KHAIR BADAWI



    Argument

    Débordées par un trop-plein d’excitation, les pensées et les représentations, « dépassées par les événements », invitent le corps à l’action ; elles invitent le corps à l’acte, avec tout ce que la notion d’acte suppose en psychanalyse, l’acte comme envers de la parole, l’acte comme agir dans le soma mais aussi, l’acte somatique comme solution salutaire en attendant une reprise de l’élaboration psychique – même si parfois la maladie s’ancre dans le soma au point de menacer la vie.

    Que le conflit psychique (par un travail du Moi) ou la position de l’appareil psychique par rapport au conflit (qui peut être un échec de ce travail) aient des retombées plus ou moins virulentes sur le corps n’est plus vraiment à démontrer ; et ce qui est actuellement sujet à débat, ce sont les maladies somatiques plus ou moins graves et leur relation au fonctionnement psychique.

    Plutôt qu’un développement et une discussion de la notion de trauma, cette conférence se penche sur les effets du trauma sur le corps et les différents visages qu’il peut prendre. Par ailleurs, le modèle de la conversion hystérique ayant été le seul maître à bord du temps de Freud, comment s'est opéré le développement du modèle de la psychosomatique dans la pensée des pionniers de la psychanalyse et de leurs successeurs ?

    Au plan clinique, une régression aux tréfonds de la vie somatopsychique n’est pas toujours facile à éprouver ; par l’analysant, et encore plus par l’analyste qui témoigne de moments où la seule parole/non parole est celle du corps.


    Le jeudi 21 février 2013 à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation, carrefour rue du Liban/rue Huvelin, 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage.

    (Plan du Cénacle).





    CONFÉRENCE ET ATELIERS CLINIQUES DU 23 JUIN 2012

    L'ENVERS DES IDÉAUX : ANGOISSE ET DESTRUCTIVITÉ

    André BEETSCHEN
    (Association Psychanalytique de France)
    Modératrice : Mona Charabaty


    Argument

    Religieux, politiques, communautaires, les idéaux sont des formations de compromis et c’est à ce titre qu’ils s’offrent au travail analytique. A l’entrecroisement de l’individuel et de l’appartenance groupale, du narcissisme et des identifications, porteurs tantôt de valeurs éthiques tantôt de la négation-exclusion de l’autre, les idéaux révèlent dans leur projet d’accomplissement la violence pulsionnelle du ça autant que l’empire du moi. Quand la surestimation de l’amour rencontre, dans la psychologie des masses, la soumission servile au maître, elles invitent alors à penser le mode d’appropriation-adhésion et la transmission de ces formations psychiques.

    Cliniquement, plusieurs situations sont ici exemplaires : le temps adolescent de constitution des idéaux, l’affrontement à la déception ou à la désillusion quand les idéaux menacent de s’écrouler, et, dans la cure analytique, le maniement du transfert idéalisant. C’est du moi, lieu de l’angoisse et de l’orthopédie imaginaire, que les idéaux se séparent par clivage, au prix de l’exaltation ou du déni. Retrouver leur "envers", c’est donc revenir aux sources de l’angoisse à surmonter : pureté de l’idéal opposée aux pulsions sexuelles, éternité de la formation idéale opposée aux souhaits de meurtre et à la destructivité de la pulsion de mort, celle que Nathalie Zaltzman a appelée « pulsion anarchiste ». L’idéal tient dans son envers la folie de l’amour et l’intolérable de la mort.

    La vie psychique, pourtant, peut-elle se passer d’idéaux quand ceux-ci assurent si fortement l’appartenance communautaire, psychanalytique notamment ? Si leur remaniement peut certes soulager psyché d’un poids trop lourd, leur abandon signerait l’illusion de se débarrasser des épreuves du narcissisme, de ses étayages et de son aliénation.

    ATELIERS CLINIQUES (sur inscription)
    Modératrice : Mouzayan Osseiran

    - Frais d'inscription aux ateliers : 60000 LL pour un atelier et 100000 LL pour les deux.
    - Pour les ateliers, une expérience clinique préalable est requise des participants.


    PROGRAMME

    9 h 30 – 11 h 15
    Conférence de André Beetschen et interventions issues de la salle
    11 h 15 – 11 h 45
    Pause-café
    11 h 45 – 13 h 30
    Atelier 1
    13 h 30 – 15 h 00
    Déjeuner libre
    15 h 00 – 16 h 30
    Atelier 2

    Publications associées au thème de la conférence :

  • L’accomplissement et l’atteinte, in Honte et culpabilité, Revue Française de psychanalyse, décembre 2003, tome LXVII, Paris, PUF.
  • Narcissisme, in Dictionnaire du corps, (ss. dir. M. Marzano), 2007, Paris, PUF.
  • Quête des origines et identité personnelle, in L’avenir du passé (modernité de l’archéologie) (ss. dir. J-P. Demoule et B. Stiegler), Inrap, 2008, La Découverte.
  • L’ambition de guérir : idéaux et résistance, in Soigner ou guérir, 2010, Eres.
  • Résistance des idéaux, in Les idéaux, Monographies et débats de psychanalyse, 2010, PUF.
  • Le défi de la déliaison, in Nathalie Zaltzman et al. : Psyché anarchiste - débattre avec Nathalie Zaltzman, Petite bibliothèque de psychanalyse, 2011, Paris, PUF.

  • Le samedi 23 juin à 9 h 30, à la salle des conférences de l'hôtel Le Gabriel, Ashrafieh, avenue de l'Indépendance.



    CONFÉRENCE DU 19 avril 2012

    FATIGUE, SOUFFRANCE AU FÉMININ

    Mona CHARABATY

    Modératrice : Wafica Kallassi


    Argument

    Comme l’angoisse, la fatigue a une valeur de signal d’alarme. Elle est salutaire en ce qu’elle amène un repos souhaité, une position de passivité psychique plaisante.
    Qu’en est-il si elle s’installe, devient chronique, irréversible ?
    Existe-t-il un mode de fonctionnement psychique qui prédispose à la fatigue-symptôme, à l’épuisement ?
    Les femmes y seraient-elles plus exposées que les hommes ?
    Julia Kristeva et Marilia Aisenstein proposent une compréhension de la fatigue au féminin indissociable de la nature du "génie" féminin, de la pensée et de la psyché au féminin. Échec de la fabrication de la bisexualité psychique chez la femme pour l’une, faillite de l’intrication pulsionnelle qui tisse le noyau du masochisme érogène originaire, chez l’autre.
    Nous essayerons dans cette rencontre avec un thème polysémique, qui concerne tout autant la médecine que la sociologie, la psychosomatique que la psychanalyse, d’en explorer la dimension métapsychologique.

    Le jeudi 19 avril 2012 à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation.
    (Plan du Cénacle).


    CONFÉRENCE DU 16 FÉVRIER 2012

    LE DEUIL
    Une histoire de fantômes

    Mouzayan OSSEIRAN

    Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi

    Argument

    Le deuil dit la douleur issue de la perte ; il désigne « la réaction à la perte d’une personne aimée », précise Freud avec son sens saisissant de la concision.
    Reste que la perte de l’objet est une menace parce qu’elle emporte un complément entre toi et moi, « un petit bout de soi », selon J. Allouch.
    Le traumatisme de la perte crée une rupture dans le temps et l’espace psychique. Faire le deuil consiste en une reprise du mouvement de la mémoire.
    La question du deuil pose celle de la survivance. Comment vivent les images du disparu dans la vie psychique de l’endeuillé ? Comment reviennent les formes du mort ? Hallucination, rêve, fantôme…
    Exit les fantômes : pour continuer à vivre. Mais comment ?
    L’essentiel sera donc ce que l’événement traumatique dit pour le sujet, par le sujet, du sujet lui-même. Vivre avec la perte, c’est faire de cette absence un plein de sens pour une « re-temporalisation » subjective. Tel sera le travail analytique de l’oreille à qui l’endeuillé vient demander de partager les apparitions afin de négocier le droit de vivre, le droit d’oublier, sans les sentiments de culpabilité.

    Le jeudi 16 février 2012 à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation.
    (Plan du Cénacle).



    CONFÉRENCE DU 15 MARS 2012

    ÊTRE, PENSER, CRÉER
    Quand la guerre attaque le cadre et que le transfert contre-attaque

    Marie-Thérèse KHAIR BADAWI

    Modérateur : Maurice Khoury


    Argument

    Nous prendrons comme point de départ de la discussion, le texte publié dans l’International Journal of Psychoanalysis et la Revue Française de Psychanalyse qui pose la question de ce qui advient du rôle de l’analyste, lorsque le traumatisme pénètre dans la réalité de l’analyste et de l’analysant et qu’il attaque le cadre. Comment les transformations peuvent-elles être alors pensées et amenées ?
    En nous référant à trois situations cliniques, nous examinerons l’articulation entre le transfert et le contre-transfert et comment leur interrelation structure la situation. L’analyste peut-il demeurer analyste, en arrivant à élaborer et penser sa clinique face à l’imprédictibilité d’une situation que la guerre impose ?
    Nous aborderons aussi les modes par lesquels l’analyste peut maintenir le travail du négatif dans les limites externes du cadre.

    Le jeudi 15 mars 2012 à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation.
    (Plan du Cénacle).


    CONFÉRENCE DU 19 JANVIER 2012

    « LE DIALOGUE PSYCHANALYTIQUE »
    Autour de la technique

    Wafica KALLASSI

    Modérateur : Maurice Khoury

    Argument

    Est-ce la fin de la psychanalyse ?
    Le défi actuel devant les neurosciences et les affections borderline et psychotiques, nous oblige a un réaménagement impératif de notre technique analytique. Il semble qu'actuellement la technique bionienne répond le plus aux exigences pratiques, en vue d'une évolution de notre discipline, tout en conservant son axiome, l'Inconscient.
    Rester fidèle à la source freudienne tout en révolutionnant la pratique analytique en vue de répondre aux exigences explosives du siècle, c'est le défi auquel essayera de répondre notre conférence de ce jeudi : tracer les fils conducteurs de la technique analytique bionienne aujourd'hui et les points de démarcation avec la technique freudienne classique.
    Le souci thérapeutique reste notre ligne de mire.

    Le jeudi 19 janvier 2012 à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation.
    (Plan du Cénacle).



    CONFÉRENCES ET ATELIERS CLINIQUES DU 22 OCTOBRE 2011

    ENJEUX NARCISSIQUES DU PASSAGE DE LA SEXUALITÉ INFANTILE À LA SEXUALITÉ ADULTE

    François LADAME

    (Membre formateur de la Société suisse de psychanalyse, Représentant européen au Conseil de l'IPA, Président de l'IPA sponsoring committee du study group de Beyrouth et ancien professeur à la Faculté de médecine de l'Université de Genève)

    L'HYSTÉRIE D'AUJOURD'HUI NE SERAIT-ELLE PLUS L'HYSTÉRIE D'ANTAN ?

    Serge FRISCH

    (Membre formateur et Président de la Société belge de psychanalyse, Président-élu de la Fédération Européenne de Psychanalyse et membre de l'IPA sponsoring committee du study group de Beyrouth)

    ATELIERS CLINIQUES (15h-17h)

    PROGRAMME

    09h30 Accueil des participants

    10h00 L'HYSTÉRIE D'AUJOURD'HUI NE SERAIT-ELLE PLUS L'HYSTÉRIE D'ANTAN ?

    Serge FRISCH

    Modératrice : Marie-Thérèse Khair Badawi

    10h45 Discussion avec la salle

    11h15 Pause-café

    11h45 ENJEUX NARCISSIQUES DU PASSAGE DE LA SEXUALITÉ INFANTILE À LA SEXUALITÉ ADULTE

    François LADAME

    Modérateur : Maurice Khoury

    12h30 Discussion avec la salle

    13h00 Déjeuner libre

    15h00 ATELIERS CLINIQUES (sur inscription – 40 $)

    Atelier 1 (F. Ladame ; modératrice, M. Charabaty)
    Atelier 2 (S. Frisch ; modératrice, W. Kallassi)

    (Pour les ateliers, une expérience clinique préalable est requise des participants).

    17h00 Fin de la journée scientifique

    Conférences et ateliers cliniques auront lieu le samedi 22 octobre 2011 à la salle des conférences de l’hôtel Le Gabriel, 2ème étage (Ashrafieh, Avenue de l’indépendance).


    .

    CONFÉRENCE DU 5 MAI 2011

    LA PAROLE À L'ÉCOUTE
    Figures de l'écoute en séance et conséquences techniques

    Maurice KHOURY

    Modératrice : Mona CHARABATY

    Le jeudi 5 mai à 19h30 au Cénacle de l'Église de l'Annonciation ; 260, rue du Liban, Imm. Yared, 1er étage (Carrefour rue du Liban/rue Huvelin).

    Argument

    L’attention dite “flottante” et qui donne la mesure de l’association libre en séance a permis de spécifier une attitude et une disposition du psychanalyste sans lesquelles les processus inconscients ne peuvent advenir et se subjectiver.
    Si l’attention de l’analyste est « suspendue » et le raisonnement « en attente », une décomposition de ce qui est entendu en séance peut être possible et montre les différents niveaux d’écoute que pourrait susciter un discours. Une pensée énoncée peut être prise au mot, comme elle peut symboliser, tromper, éloigner de l’essentiel ou susciter un affect chez l’analyste dans une redondance qui n’a d’autre but que de répéter le traumatisme pour mieux le cerner.
    C’est bien à cette écoute spécifique qu’il revient de donner corps à des processus inconscients « autrement inaccessibles ».

    (Cliquez ici pour accéder au plan du Cénacle de l'Annonciation)


    PREMIÈRE RENCONTRE DE L'ALDeP

    Le samedi 30 octobre 2010

    L’ALDeP annonce sa première rencontre scientifique avec, dans un premier temps, une présentation générale de l’association, ses objectifs, sa contribution à la propagation de la psychanalyse au Liban, son statut de Study Group de l’Association Psychanalytique Internationale, ses activités scientifiques et ses principes de formation.

    Cette présentation sera suivie d’une conférence donnée par René ROUSSILLON sur

    « Les fondements de la psychanalyse ; l’associativité et le transfert. »

    R. Roussillon est psychanalyste, membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris et Professeur à l’Université Lyon-II.

    La rencontre aura lieu le samedi 30 octobre 2010 à 9h30 à la salle des conférences de l’hôtel Le Gabriel, 2ème étage (Ashrafieh, Avenue de l’indépendance).

    PROGRAMME

    9 h : Accueil des participants

    9 h 30 – 11h : Présentation de l’Association Libanaise pour le Développement de la Psychanalyse et discussion avec la salle

    11 h : Pause-café

    11 h 30 – 13 h 30 : Conférence de René Roussillon suivie d’un débat

    13 h 30 : Fin de la rencontre scientifique.

    RENCONTRE AVEC R. ROUSSILLON À L’UNIVERSITÉ SAINT-JOSEPH

    René Roussillon sera l'hôte de l’Université Saint-Joseph le même jour (le samedi 30 octobre) de 16 heures à 18 heures au Campus des Sciences Humaines, pour une rencontre avec les étudiants et tous ceux qui le désirent, autour du thème : « La médiation dans la pratique clinique. »

    (Accéder au résumé de la rencontre et aux communications des membres).










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